Après l’envolée des derniers jours, les cours de l’or noir reculaient, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep +) ayant décidé d’une modeste ouverture des vannes, gardant le rythme prudent d’augmentation de leur niveau total de production de 400 000 barils par jour pour le mois de mars.

 

Du canola (colza OGM canadien) au soja, les huiles ont reflué sur tous les marchés. L’huile de palme, qui s’était montrée robuste ces derniers jours, a aussi reculé à la Bourse de Kuala Lumpur.

Les prix restaient toutefois soutenus, avec un colza au-dessus des 700 euros la tonne à brève échéance sur Euronext.

Les prix mondiaux des denrées alimentaires en hausse

Le colza, comme les autres oléagineux, est largement valorisé comme agrocarburant.

Dans son dernier rapport mensuel publié jeudi, l’Organisation des Nations uniespour l’alimentation et l’agriculture (FAO) annonce des prix mondiaux des denrées alimentaires en hausse en janvier, largement imputable aux huiles végétales.

 

Cette augmentation — globalement de 1,1 % par rapport au mois précédent — est de « 4,2 % en glissement mensuel » pour les huiles végétales, notamment sous l’effet de la hausse des cours du pétrole, mais aussi de craintes sur l’offre.

La FAO a évoqué pour l’huile de palme la crainte d’une « possible diminution des disponibilités exportables en Indonésie, premier exportateur mondial ».

 

Les prix mondiaux de l’huile de soja ont, quant à eux, été soutenus en janvier par d’« abondants achats à l’importation, en particulier de la part de l’Inde », tandis que les prix de l’huile de colza comme de tournesol ont été portés par « la poursuite du resserrement de l’offre », selon l’organisation onusienne.

 

Vers 16h30 sur Euronext, la tonne de colza perdait 7 euros, à 709 euros la tonne, sur l’échéance de mai et 4,50 euros, à 611,50 euros la tonne, sur celle d’août.