L’oléagineux se maintenait à un niveau très élevé, autour de 800 euros la tonne à brève échéance, en dépit d’un recul de plus de 11 euros dans la matinée. Les cours restent soutenus par un bilan européen très déficitaire — l’Europe est importatrice nette — mais également par la hausse des cours de l’huile de palme et du soja.
La tendance à court terme reste à la hausse, car le contexte est très tendu : « La bonne récolte australienne ne compense pas les pertes canadiennes » liées aux chaleurs extrêmes de cet été, a souligné Sébastien Poncelet, du cabinet Agritel.
« L’offre est très limitée alors qu’on a une demande de plus en plus forte dans le secteur des biocarburants », a-t-il indiqué à l’AFP, rappelant qu’environ 70 % du colza européen était valorisé en agrocarburant.
« La hausse des prix vise à rationner la demande : le marché cherche le niveau qui réduira la pression. Pour y parvenir, le colza doit monter plus haut que les produits concurrents, comme [l’huile de] palme, qui est lui aussi à des niveaux historiques », après les inondations des derniers jours et plus largement du fait d’un manque de main-d’œuvre en Malaisie, a-t-il expliqué.
Si les prix restent très élevés à court terme, ils retrouvent un niveau plus modéré sur l’échéance d’août, autour de 580 euros la tonne, en misant sur des récoltes canadiennes plus conformes à la normale.
Vers 17 heures sur Euronext, la tonne de colza reculait de 7,75 euros, à 798,75 euros la tonne, sur l’échéance de février et de 7,75 euros, à 746,75 euros la tonne, sur celle de mai, pour environ 5.800 lots échangés.