Après quatre mois de hausse continue, les cours de l’urée amorcent un repli marqué, s’éloignant ainsi de leurs plus hauts niveaux en deux ans. En l’absence d’acheteurs sur la scène internationale, le marché mondial se contracte. En Europe, la baisse est accentuée par le raffermissement de l’euro face au dollar, passé de 1,04 à 1,09 en quelques séances.
Les engrais azotés, quant à eux, marquent une pause, sans pour autant amorcer un véritable recul. Les besoins immédiats étant désormais couverts, les industriels ne semblent pas disposés à revoir leurs prix à la baisse. Un gaz européen toujours onéreux maintient les coûts de production des engrais à des niveaux élevés et freine ainsi toute correction à court terme. L’incertitude géopolitique et les risques d’approvisionnement entretiennent une prime de risque pour le marché du gaz européen.
Du côté des solutions azotées, le marché est suspendu à l’arrivée de nouveaux déchargements portuaires. D’ici là, toute flambée des prix semble néanmoins peu probable, les producteurs ayant sécurisé l’essentiel de leurs approvisionnements.
Quant à la potasse, elle continue son ascension, avec une légère progression sur les échéances les plus proches, confirmant sa fermeté face aux incertitudes du marché.