Le marché mondial de l’urée amorce un repli, avec une chute de 30 dollars au départ des ports égyptiens. Après une envolée des prix ces derniers mois, la demande se fait plus discrète, tant à l’échelle locale qu’internationale, les besoins immédiats étant désormais couverts. L’attentisme domine, bien qu’une nouvelle correction des prix puisse être tempérée par des stocks mondiaux toujours limités. L’appréciation de l’euro face au dollar joue également en faveur des prix libellés en monnaie européenne.
Du côté de l’azote, la tension logistique soutient les prix à court terme, mais l’arrivée de nouveaux chargements pourrait détendre la situation. La baisse du gaz à 41 €/MWh permet un léger ajustement des offres pour la prochaine campagne, sans pour autant dissiper la chape d’incertitude géopolitique, notamment autour du conflit en Ukraine. Dans ce contexte les producteurs d’engrais restent prudents.
Enfin, les prix sur le marché du phosphore et de la potasse marquent le pas, pris entre une demande en demi-teinte et une disponibilité encore contrainte sur le rapproché.