L’ammonitrate 27 % poursuit son ascension vertigineuse avec une nouvelle hausse hebdomadaire de 22 €/t, atteignant désormais 367 €/t départ usine, un niveau inégalé depuis deux ans. Cette flambée s’explique principalement par la cherté du gaz européen, matière première essentielle à sa fabrication. Malgré une légère détente des cours du gaz, en repli de 10 €/MWh sur la semaine, les niveaux restent élevés et fragilisent la compétitivité des sites de production.

La solution azotée subit la même pression haussière, s’établissant désormais à 330 €/t départ Rouen. Les inquiétudes grandissent quant à la disponibilité des volumes pour les prochaines semaines, à mesure que la demande reste forte et que les producteurs peinent à sécuriser leurs approvisionnements. De son côté, l’urée s’inscrit dans cette même dynamique haussière, atteignant 467 €/t départ port, portée par une demande mondiale soutenue et une offre sous pression sur le marché hexagonal.

Le secteur des engrais phosphatés n’échappe pas à cette vague d’augmentation. Les disponibilités de DAP se raréfient, entraînant une flambée des prix de 15 €/t pour atteindre 455 €/t départ usine. Cette situation tendue laisse peu d’espoir d’un retour rapide à la normale et pourrait compliquer les arbitrages des agriculteurs pour les apports de fond.

Face à cette envolée généralisée, la pression sur les coûts de production agricole s’intensifie. Sans signe de détente immédiate sur les marchés de l’énergie et des matières premières, les prix des engrais pourraient poursuivre leur ascension.