« La progression du niveau de production en Russie et la poursuite des exportations ukrainiennes pèsent sur les contrats à terme pour le blé, américains comme européens, indique Agritel dans sa note quotidienne du 30 août 2023. Le blé français est en quête de compétitivité face à une activité de chargement à l’exportation au point mort. Le nouvel appel d’offres tenu ce jour par l’Égypte sera ainsi l’occasion de juger des forces en présence. »
Le mardi 29 août 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé en baisse à 225,25 euros (–3,50 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de septembre et à 236,25 euros (–4 euros) sur celle de décembre. Celle de maïs a terminé en légère hausse, à 213,75 euros, sur l’échéance de novembre (–1,75 euro) et à 222,75 euros (–1,75 euro) sur celle de mars.
Ce mercredi 30 août 2023, vers 11h15 sur Euronext, la tonne de blé s’échangeait à 226,75 euros (+1,50 euro) sur l’échéance de septembre et à 237,25 euros (+1 euro) sur celle de décembre. Celle de maïs gagnait 0,75 euro sur l’échéance de novembre, à 214,50 euros, et 1,50 euro sur celle de mars, à 224,25 euros.
Productions canadiennes en berne
Dans sa nouvelle estimation de production au Canada, le service de la statistique canadien Statcan « confirme la dégradation des derniers mois », indique Agritel. La récolte de tous blés au Canada en 2022 reculerait de 4,86 millions de tonnes sur un an à 29,47 millions de tonnes, soit 9 000 000 tonnes sous les attentes, et 3,5 millions de tonnes sous les prévisions de l’USDA.
« Le blé dur fait partie des cultures souffrant le plus au Canada. Ainsi, Statcan affiche une chute de production annuelle de –26,4 %, à 4,26 millions de tonnes », précise Agritel. Selon Sitagri, les agriculteurs canadiens devraient produire davantage de maïs grain et de soja, mais moins de blé, de canola, d’orge et d’avoine qu’en 2022. Pour la plupart des cultures, la diminution de la production est principalement attribuable à une baisse des rendements découlant des conditions de sécheresse observées dans l’Ouest canadien.
Les prix en baisse à Chicago
À la Bourse de Chicago, l’état du maïs finalement moins mauvais qu’anticipé a pesé sur les cours de la céréale hier. « L’USDA a estimé que 56 % des cultures de maïs étaient bonnes ou excellentes, soit une baisse de 2 points par rapport aux 58 % de la semaine précédente, alors que les analystes prévoyaient une baisse de 3 points », informe Sitagri. « La chute des prix est toutefois limitée par la poursuite attendue d’un temps très sec et très chaud sur une grande partie de la Corn-belt », tempère Agritel.
Selon Sitagri, le blé a atteint son niveau le plus bas en deux semaines à Chicago, la faible demande pour les produits américains et la concurrence des céréales russes à bon marché ayant limité la hausse des prix.