En l’absence de nouveaux éléments de tension sur les ports de la mer Noire, les cours ont marqué une nette correction le mercredi 26 juillet 2023. Ainsi, le mercredi 26 juillet 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 253,50 euros sur l’échéance de septembre (–8,25 euros par rapport à la clôture précédente) et à 258,25 sur celle de décembre (–7,75 euros). Celle de maïs a terminé à 248,25 euros (–5,75 euros) sur l’échéance d’août et à 243 (–3,75 euros) sur celle de novembre.
« Le mouvement de repli est proportionnel au dernier mouvement de hausse, écrit Agritel dans sa note quotidienne du 27 juillet 2023. La volatilité des cours est donc particulièrement intense depuis 10 jours. Le risque géopolitique sur cette zone stratégique n’en est pas pour autant écarté notamment avec les forces de l’Otan qui accentuent leur surveillance militaire de la mer Noire et avec des bombardements qui continuent sur l’intérieur du territoire Ukrainien. »
Ce jeudi 27 juillet peu avant 11 heures à l’ouverture d’Euronext, la tonne de blé regagnait 3,50 euros sur l’échéance de septembre, à 257 euros, et 2,75 euros sur celle de décembre, à 261 euros. Celle de maïs progresse de 2,75 euros, à 251 euros sur l’échéance d’août, et de 2,25 euros sur celle de novembre, à 245,25 euros.
Chute du blé à Chicago
À la Bourse de Chicago, le blé a fortement chuté, de 40 cents par boisseau, « tant en raison de l’absence de nouveaux éléments haussiers du côté de la mer Noire qu’à l’écho de rendements au-dessus de la moyenne d’après le crop-tour qui a lieu cette semaine sur les blés de printemps du Dakota du Nord », informe Agritel.
« L’Otan a déclaré vouloir s’impliquer dans la sécurité des exportations ukrainiennes dans la mer Noire », indique de son côté Sitagri.
En maïs, les pluies observées sur le nord de la Corn-belt et celles qui sont prévues rassurent les opérateurs et pèsent sur les cours.
Moisson retardée par les pluies dans le nord de l’Europe
Agritel a estimé le 26 juillet la récolte de blé tendre à 34,82 millions de tonnes, en deçà du potentiel observé au printemps. En cause : le déficit hydrique sur mai-juin, le vent et les pics de chaleur sur les deux tiers nord du territoire.
D’après Agritel, « environ 12,5 % de la production française de blé est encore sur pied avec une moisson retardée par les pluies sur tout le littoral de la Manche. C’est plus largement tout le nord de l’Europe qui souffre actuellement d’un excès de précipitations, à l’heure de la récolte. »