Au 1er septembre 2018, le cheptel de mâles allaitants de 6-12 mois était inférieur de 8 % à celui du 1er septembre 2017. « Ces effectifs limités en ferme écrêtent le pic saisonnier des sorties, malgré la sécheresse, ce qui limite l’encombrement des marchés », explique l’Institut de l’élevage (Idele), dans ses tendances du mois d’octobre. Résultat, la baisse saisonnière des cotations est modérée.
En semaine 40, le charolais U de 450 kg cotait 2,56 €/kg (identique à 2017), soit une baisse de 9 centimes en deux mois. Le limousin E de 300 kg se négociait 3,04 €/kg (+ 1 %/2017), et le croisé U de 350 kg se maintenait à 4 % au-dessus de son niveau de 2017, à 2,89 €/kg. Les tarifs des femelles évoluent peu depuis le début de l’année. Début octobre, la charolaise U de 270 kg était ainsi valorisée 2,65 €/kg, en recul de seulement 2 centimes depuis deux mois.
Recul de l’export
Les exportations françaises de bovins de 4-14 mois ont diminué de 4,5 % sur les neufs premiers mois de 2018, par rapport à cette même période l’an passé. « Ce recul devrait se creuser dans les mois à venir faute de disponibilités », estime l’Idele. Les envois de femelles ont baissé de 3 % mais « restent à des niveaux historiquement élevés (+ 13 %/2015). »
Après un premier semestre porteur (+ 22 %/2017 sur huit mois), les exportations vers les pays tiers ont fortement ralenti. Les envois vers l’Algérie avaient été multipliés par trois en première partie d’année, à 25 000 têtes. Depuis, la fermeture de ce marché pour cause de fièvre aphteuse et les contraintes liées à la FCO pèsent lourd sur les échanges. « Très peu d’opérateurs se risquent à mettre des bovins en quarantaine », remarque l’Idele.