En effet, après une hausse de +30 €/t depuis la fin du mois d’avril, le marché tend à se stabiliser. Il faut dire que les inquiétudes climatiques pèsent aussi sur le bilan soja. S’il est annoncé confortable, la nervosité des opérateurs demeure présente face aux éventuels aléas climatiques qui pourraient venir toucher la production mondiale.

En Argentine, 86 % de la récolte a été réalisée et la production est toujours estimée à 50,5 millions de tonnes, deux fois plus que l’an passé. Aux États-Unis, les semis ont progressé à hauteur de 68 %, en avance par rapport à la moyenne quinquennale qui se place à 63 %, et ce malgré les pluies qui s’abattent sur les champs américains.

Au Brésil, les opérateurs sont inquiets quant aux pertes de surfaces potentielles qu’ont engendrées les inondations au Rio Grande do Sul. Celles-ci sont toutefois difficiles à quantifier et les perspectives de production restent hétérogènes entre la National Supply Company (Conab, Brésil) et le ministère américain de l’Agriculture (USDA). Les prochains rapports de juin seront donc scrutés de près par les opérateurs. Les manques sud-américains pourraient être compensés par de nouvelles ventes américaines.

Enfin du côté politique, la Commission européenne a validé hier l’application de droits et tarifs douaniers prohibitifs sur les céréales, oléagineux et dérivés russes et biélorusses. Un taux ad valorem de 50 % sera ainsi appliqué aux tourteaux originaires de ces pays à partir du 1er juillet.