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Contrairement à ses concurrents qui étaient quasiment neufs pour la plupart, le Terremoto 3 qui se présente à notre essai a déjà un certain nombre d’heures de vol. Construit en Roumanie, le déchaumeur du constructeur italien se décline en deux versions à châssis repliable (4 et 5 m). La finition laisse un peu à désirer sur certains détails comme les plaques de signalisation, dont les fils pendent. La tête d’attelage offre de trois possibilités pour le troisième point et une barre d’attelage pour les bras inférieurs. La plaque de gabarit, placée juste devant nous gêne pour atteindre les bras du tracteur. Afin de limiter les risques de blessure et de gagner du temps, nous décidons de la démonter. Un seul distributeur est nécessaire, pour le repliage.
La conception
Le Terremoto (tremblement de terre en italien) est conçu autour d’un châssis majoritairement soudé. Des plaques de renfort et des cornières sont présentes dans certains endroits particulièrement soumis aux contraintes ou à l’usure. Le dégagement est de 900 mm. Les dents sont soudées sur le châssis et écartées de 70 cm. La pointe de la dent est renforcée au tungstène. Elle est encadrée par deux ailettes de 310 mm de large. Tous les déflecteurs sont vrillés. La dent bénéficie d’une suspension non-stop mécanique avec un double ressort. Sa force de déclenchement est de 500 kg.
Derrière, une rangée de disques de 510 mm de diamètre s’occupe du nivellement. Ils sont montés par paires, en quinconce, et suspendues par quatre boudins élastomères. Le boulon qui fixe les disques à leur bras de support est bien protégé des frottements. Un rouleau en V ouvert de 600 mm de diamètre complète le travail. La barre de décrotteurs est montée sur l’avant du rouleau.
Au travail
Au moment de prendre la direction de la parcelle, nous remarquons qu’il n’y a pas de verrouillage automatique de la position repliée. Il faut placer une barre entre les deux demi-châssis pour sécuriser l’outil sur la route.
Avant de régler l’aplomb et la profondeur de travail, il est possible de jouer sur l’angle d’attaque des dents. Deux positions sont disponibles et se modifient en déplaçant un boulon sur l’étançon. Le Terremoto peut ainsi travailler avec une pointe en position très agressive, en sol dur, ou avec un angle d’attaque plus ouvert pour limiter la puissance de traction. Nous réalisons l’essai avec la position agressive. Nous remarquons un QR code sur la tête attelage et nous prenons à rêver d’un tutoriel numérique pour régler l’engin. Manque de chance, il s’agit d’une visite virtuelle de l’usine en Roumanie!
Le réglage de la profondeur de travail est mécanique et s’effectue sur l’avant de la machine, au niveau de petits postes de réglage sur le tirant du rouleau. Nous déplaçons des cales sur le tirant afin d’obtenir la profondeur souhaitée. C’est le même système que celui qui est employé sur d’autres machines du comparatif, mais dans le cas du Maschio, il y a quatre points de réglage. Nous devons donc monter sur le déchaumeur pour accéder aux deux postes du centre. Une petite réglette sert de référence pour reporter la position, même si le comptage des cales est suffisant.
Nous passons ensuite au réglage des disques. Leur hauteur s’ajuste au moyen de barres de poussée de type 3 ème point. Elles sont au nombre de quatre et il faut monter sur le Terremoto pour y accéder. C’est une solution assez basique, mais qui n'impose pas de porter les disques, contrairement à d'autres concurrents. Une réglette découpée au laser permet de reporter le réglage. Les disques de bordure se télescopent manuellement pour ajuster leur largeur, en déplaçant une bride dans des trous. Leur orientation est réglable mais il faudra pour cela dévisser plusieurs boulons. Au travail, une dent centrale évite le billonnement entre les deux rouleaux.
En l’absence de béquilles, nous remisons le Terremoto en position dépliée. Il faudra ensuite jouer de la pompe à graisse car chaque dent possède deux points de graissage. En revanche, le palier du rouleau est graissé à vie. Le rendu est donc satisfaisant dans nos conditions sèches.
