30 000 visiteurs par jour au lieu des 40 000 habituels : pour les organisateurs du Sommet de l’élevage, c’était le seuil minimal pour garantir le bon fonctionnement du salon initialement prévu les 7, 8 et 9 octobre 2020 à Clermont-Ferrand. Mais la préfecture en a décidé autrement, jugeant que le contexte sanitaire actuel ne permettait pas une telle dérogation, a-t-on appris dans un communiqué du Sommet de l’élevage publié le 28 août 2020.
« 5 000 personnes, ce n’est même pas suffisant pour accueillir les exposants, dont le nombre s’élève à 6 000, expliquait un des organisateurs interrogé par La France agricole. Nous avons conscience que notre demande était importante et nous comprenons la décision, mais nous sommes déçus. Nous regrettons que les pouvoirs publics n’aient pas différencié les salons professionnels qui participent à la relance économique du pays », a-t-il rajouté.
Un manque à gagner de 60 millions d’euros
Pour les organisateurs, les conséquences financières sont importantes : un million d’euros dépensé « pour rien » et 60 millions de manque à gagner pour l’économie locale. Les exposants et visiteurs faisant fonctionner les secteurs de la restauration, des transports, de l’hôtellerie ou encore des prestataires de services.
C’est aussi plus de 100 000 transactions qui s’opèrent chaque année entre exposants et visiteurs qui n’auront pas lieu, déplorent les organisateurs. « Les entreprises réaliseront leurs chiffre d’affaires d’une autre façon, mais un salon est un accélérateur : en trois jours, certains réalisent plusieurs centaines de contacts. »
Dans les starting-blocks pour la prochaine édition
Les organisateurs se veulent optimistes et pensent déjà à la prochaine édition, prévue en 2021, qui célébrera les trente ans du salon. Pour l’occasion, le parc des expositions sera agrandi, la durée du Sommet rallongée à quatre jours, du mardi 5 au vendredi 8 octobre 2021, avec report du Concours national aubrac, ont annoncé les organisateurs dans leur communiqué.