« Nous anticipons pour 2024 une baisse de la sole française en soja bio. Du fait des déconversions, mais aussi des problématiques en ravageurs et des aléas climatiques connus l’an passé, qui ont refroidi certains agriculteurs », présente Benoit Bolognesi, responsable agronomique à Agribio Union (1).
D’après le spécialiste, l’espèce fait pourtant partie des cultures qui permettent encore de dégager des rentabilités intéressantes dans les assolements bio. « Ses prix ont jusqu’à maintenant été relativement préservés par rapport à ceux des autres grandes cultures, malgré la crise conjoncturelle que traverse la filière bio. Ils sont d’ailleurs revenus sur des niveaux observés il y a trois ou quatre ans, principalement parce que la production est toujours inférieure à la consommation », explique-t-il.
Importations nécessaires
« Ainsi, les importations resteront nécessaires pour couvrir les besoins du marché, en alimentation animale comme humaine », poursuit le responsable agronomique. Sur ce second segment, la demande reste globalement soutenue pour 2024, même si les besoins ont baissé en 2023. « Ils avaient progressé sur plusieurs années avec la relocalisation des approvisionnements de nombreux industriels. La prime qualité pour ce débouché, rognée pendant deux ans par la hausse des cours pour l’alimentation animale, redevient quant à elle significative. »
(1) Agribio Union est le premier collecteur de soja bio français.