« L’élevage français est en péril. Il subit des attaques aux motifs parfois justifiés, mais très souvent irrationnels », s’inquiète François Cholat, président du Syndicat national de l’industrie de l’alimentation animale (Snia), lors d’une conférence de presse ce mercredi 28 août 2019 à Paris. « Le discrédit jeté sur l’élevage donne le champ libre aux importations et met en danger notre souveraineté alimentaire et la qualité sanitaire de notre alimentation. »

 

Les membres du Snia défendent son « rôle stratégique » et leur « contribution active » à l’avenir de l’élevage en France. « 80 % des matières premières utilisées sont d’origine française, appuie Pascal Pringault, membre du conseil d’administration du syndicat. L’industrie de l’alimentation animale permet également de valoriser les coproduits des industries de première transformation. Ils représentent 42 % des matières premières utilisées. »

Objectif « zéro déforestation » en 2025

Les 44 entreprises de nutrition animale engagées dans l’association Duralim (1) affichent leur volonté de « s’engager à garantir la durabilité de leurs approvisionnements de matières premières en France et importées », souligne François Cholat.

 

Alors que la forêt amazonienne est en proie à de graves incendies, « Duralim s’est fixé l’ambition d’atteindre 100 % d’approvisionnements durables, dont le soja, avec un objectif zéro déforestation en 2025. » Une ambition qui passera par le développement de la production de soja en France et en Europe, mais aussi par la quantification des impacts des importations françaises sur la déforestation.

(1) Plateforme collaborative visant à « promouvoir et améliorer la durabilité de l’alimentation des animaux d’élevage »