Les facteurs de stress diffèrent d’une personne à une autre. À chacun de trouver quels exercices lui conviennent pour mettre son système nerveux au repos : faire du sport, s’octroyer un moment plaisir dans la journée…
« C’est important d’être à l’écoute de son corps au quotidien et d’apprendre à en connaître les réactions face à la pression », déclare Pauline Force. Cette coach spécialisée en agriculture conseille de pratiquer le scan corporel qui consiste à observer et ressentir chaque partie de son corps, de la tête aux pieds (ou inversement). « Ce moment de détente avec soi-même peut durer de deux à dix minutes. Il permet de se réapproprier son corps, faire le calme en soi et relâcher les tensions. »
Ces exercices de relaxation vont opérer autant sur la sphère mentale que physique, en agissant sur les pensées, les émotions et le corps. « Travailler sur le système de nos pensées est un moyen de reprendre la main sur notre mental avec une visualisation positive. Ainsi, au lieu de se répéter des injonctions souvent stériles comme « je dois », « il faut », plutôt se dire « je décide de ». Pour les émotions, il faut s’exercer à les réguler avec la respiration. Elles sont utiles, mais il est mauvais de les retenir. »
Déterminer ma zone de pouvoir
« Le stress naît quand on se dit intérieurement, “je ne suis pas capable d’y arriver”, poursuit la fondatrice du cabinet Ineho. Pour combattre ses angoisses, il s’agit de prendre conscience de la zone d’influence sur laquelle on peut intervenir. »
Beaucoup de facteurs échappent au champ d’action de l’agriculteur dans son métier : météo, maladies, surcharge administrative… « Mais il peut déterminer ce qui est en son pouvoir. Par exemple, pour mieux vivre un contrôle, améliorer son organisation au bureau. Ranger ses papiers offre un sentiment de sécurité et allège la charge mentale. Et pour ne pas être accablé par l’ampleur de la tâche, la fractionner en petites étapes. »
Bien se connaître face au stress aide à mieux poser des limites et à déterminer si on a encore des ressources ou besoin de soutien.