La propagation du virus H5N1 de l’influenza aviaire hautement pathogène se poursuit en France. Malgré une « stabilisation », les détections de nouveaux foyers continuent dans les régions Pays de la Loire et Bretagne, rapporte la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA), le 12 avril. Des élevages de reproducteurs sont notamment contaminés.

« La zone des Pays de la Loire touchée comporte une forte concentration de sites stratégiques pour notre filière : des élevages de lignées génétiques pures, des élevages d’animaux reproducteurs et des couvoirs », confirme l’interprofession de la volaille de chair (Anvol).

Pour le président de la Confédération française de l’aviculture (CFA), Jean-Michel Schaeffer, il est nécessaire de compléter les dispositifs d’indemnisation par « la mise en œuvre, avec les pouvoirs publics, d’un plan de sauvegarde génétique pour nos espèces les plus touchées ».

En parallèle, le nombre de nouveaux foyers progresse dans certains départements du Sud. Dans le Lot, « dix-huit nouveaux foyers ont été détectés entre le 30 mars et le 6 avril 2022 dans des élevages de canards en engraissement, et un élevage de poules pondeuses », informe la Plateforme ESA. En Dordogne, huit nouveaux foyers ont été identifiés entre le 3 et le 6 avril dans des ateliers de canards en engraissement. « L’épizootie s’étend à présent sur la Corrèze, avec un premier foyer détecté le 1er avril dans un élevage de canards en engraissement. »

Circulation virale « importante »

En dehors des élevages, le virus se propage aussi. « L’apparition de nouveaux cas dans la faune sauvage et de foyers en élevages et en basses-cours dans de nouveaux départements indique une circulation virale et une contamination de l’environnement encore importantes », prévient la Plateforme ESA. V. Guyot