La capacité à avoir de l’herbe en été est centrale dans le choix d’une période de vêlage pour son troupeau allaitant, insiste Julien Fortin, responsable de la ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou (Maine-et-Loire). « Des épisodes de sécheresse estivaux très marqués peuvent remettre en cause des vêlages de printemps », remarque-t-il. Trouver des solutions pour affourager les animaux au champ est crucial car les vaches sont mises à la reproduction à cette « période sans herbe ». En revanche, souligne Julien Fortin, l’hiver, les femelles sont gestantes et peuvent être alimentées à 100 % avec du foin. Il faut cependant plus de surfaces de prairies que pour les vêlages d’automne, ou un chargement moins élevé.

Forts besoins

Pour les naissances d’automne, « il est possible de se passer de concentrés grâce à des fourrages qualitatifs », présente Julien Fortin. Ces mères ont de forts besoins pendant la saison hivernale où elles allaitent, qui peuvent être comblés par « d’autres productions fourragères comme le méteil. Il y a donc besoin de moins de surfaces en herbe pour libérer des hectares et constituer ces stocks plus riches » (ensilage de méteil, enrubannage de luzerne).

Enfin, selon le responsable de la ferme expérimentale, la double période de vêlages apporte de la souplesse. « Cela permet de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Certaines bonnes saisons peuvent avantager un lot par rapport à l’autre. »