44 042 contributions ont été décortiquées par l'institut d'analyse Opinionway à la lsuite de la consultation publique menée dans le cadre du projet de loi d’orientation et d’avenir agricoles. Pour rappel, celle-ci était disponible en ligne, du 11 au 30 avril dernier.

Inquiétude sur la démographie agricole

Les Français soulignent l’importance d’un maintien d’une agriculture nationale forte. Le premier motif est personnel : 89 % des sondés estiment celle-ci importante pour leur santé. Ils soulignent également les bénéfices pour la souveraineté alimentaire du pays (83 %), l’économie des territoires (68 %) et l’emploi (63 %). L’agriculture est également perçue comme importante pour la préservation de la biodiversité par huit Français sur dix.

Mais les Français ont également exprimé leurs craintes. Trois quarts des sondés s’inquiètent de la démographie agricole. L’agriculture française ferait également face à des risques économiques : standardisation des pratiques (85 %), mondialisation des échanges (89 %), distorsions de concurrence (67 %).

79 % des répondants considèrent également que le changement climatique est une menace pour notre agriculture. Mais le changement climatique est également vu comme une opportunité par 84 % des sondés. Le rôle des agriculteurs dans la production d’énergie ou le stockage de carbone est vu comme une opportunité par 57 % des sondés.

L’évolution des pratiques face au changement climatique

Les participants à la consultation publique identifient trois axes d’adaptation face au réchauffement climatique : l’évolution des techniques de production (72 %), l’amélioration des conditions de travail (70 %) et la capacité à entreprendre le changement (53 %).

Sur l’adaptation des modes de production, 23 % des sondés estiment qu’il faut favoriser l’agriculture biologique et 13 % appellent à soutenir l’agroécologie. Les sondés évoquent également des mesures encourageant l’agriculture locale à taille humaine (18 %) et citent des mesures politiques (18 %) pour favoriser l’économie du secteur.

Sur le numérique, le ministère de l’Agriculture note des résultats plus clivants : 38 % des sondés jugent ces nouveaux usages comme une opportunité alors que 41 % les considèrent comme un risque. 21 % des répondants n’ont pas su donner d’avis.

Des efforts de la part des consommateurs

Les Français sondés se déclarent prêts « à faire des efforts pour faciliter la transition de la filière et l’installation de nouvelles exploitations », rapporte le ministère de l’Agriculture.

En tant que consommateurs, 99 % des sondés se disent favorables à acheter davantage de produits de saison et locaux et à payer plus cher leur alimentation (86 %).