«Nous voulions notre propre matériel pour pouvoir arracher lorsqu’on le désire » explique Amaury Barré. C’est ce qui a motivé le jeune agriculteur et son père Gilles pour réinvestir dans du matériel d’arrachage de betteraves. Ils utilisaient jusque-là un tracteur muni d’une Grimme Rooster (effeuilleuse avant, arracheuse-chargeuse à l’arrière) en Cuma. « Avec une quinzaine d’exploitations et pratiquement 400 hectares à récolter, le planning était chargé, explique Amaury. Arracher quand on le désirait devenait compliqué. »
Quatre tracteurs pour arracher
L’investissement a été réalisé avec une seconde ferme, celle d’Hervé Potié et Denis Wolter. Ces derniers étaient équipés d’une arracheuse automotrice Moreau, affichant une vingtaine de campagnes. Son renouvellement était nécessaire.
Situées à Condé-sur-Marne, dans la Marne, les deux exploitations possèdent déjà la moissonneuse-batteuse en commun. Le chantier de betteraves totalise deux ensembles. Le premier tracteur reçoit le broyeur pour effeuiller et scalper le dessus les betteraves. À l’arrière, une arracheuse portée extrait et aligne les betteraves au sol. Le second tracteur est équipé de la chargeuse traînée, qui reprend l’andain pour conduire les betteraves dans les bennes. « Le but est de réaliser une dizaine d’hectares par jour », explique Amaury.
Sur le chantier, c’est l’arracheuse qui constitue le facteur limitant, car elle avance moins vite que la chargeuse. Les exploitants étant équipés de remorques trois essieux, deux ensembles tracteur-benne suffisent. En tout, plus de 200 ha seront arrachés avec ces machines, ce qui représente une vingtaine de jours de travail.