Si un immeuble ou un logement présente un danger pour la sécurité de ses occupants ou du voisinage, le maire peut engager une procédure de péril. Toute personne ayant connaissance de faits révélant une situation de péril doit les signaler au maire par tous moyens. L'immeuble est considéré en péril si les murs, bâtiments ou édifices n'offrent pas les garanties de solidité nécessaires au maintien de la sécurité des occupants et des tiers.
Si un problème de sécurité concernant un bâtiment a été signalé à la municipalité concernée, le maire peut faire constater les faits par les services intercommunaux ou municipaux. Si le problème est avéré, un courrier doit être adressé au propriétaire. Dans celui-ci, le maire indique qu’une procédure de mise en péril peut être engagée. Le propriétaire dispose alors d’un délai d’un mois pour répondre à ce courrier et indiquer quels travaux vont être entrepris. En l’absence de réponse, le maire peut alors engager la procédure d’arrêté de péril ordinaire. À noter que celle-ci s’applique uniquement si la sécurité des habitants ou de tierces personnes n’est pas menacée de façon immédiate. Dans le cas contraire, le maire peut demander à un juge du tribunal administratif de déléguer un expert sur place. Celui-ci intervient dans les 24 heures suivant sa nomination, et s’il y a bien urgence en matière de sécurité, le maire va alors recourir à la procédure d’arrêté de péril imminent.