En tant que fermier en place, vous bénéficiez, en principe, d’un droit de préemption en cas de vente des biens loués. Mais pour pouvoir y prétendre, il faut remplir certaines conditions : avoir exercé la profession d’agriculteur pendant au moins trois ans ; exploiter soi-même ou avec sa famille les biens mis en vente ; et ne pas posséder déjà un fonds rural d’une superficie supérieure à trois fois la superficie minimum d’installation, selon l’article L.412-5 du code rural. À aucun mo­ment, les textes ne font référence à l’âge du fermier. Cependant, selon les articles L.412-5 et L.412-12 du code rural, le preneur qui préempte doit exploiter personnellement le fonds acquis pendant au moins neuf ans. Et à ce sujet, la Cour de cassation, dans un arrêt du 11 juin 1997, a refusé ce droit de priorité à un preneur âgé en estimant qu’il ne remplissait pas cette condition.

Dans votre cas, il est donc préfé­rable de pouvoir faire connaître aux héritiers votre volonté d’acheter la parcelle exploitée, afin de trouver un arrangement amiable.