Selon l’article L.161-7 du code rural, si le chemin est utilisé pour l’exploitation d’un ou de plusieurs fonds, le conseil municipal peut instituer une taxe, répartie en raison de l’intérêt de chaque propriétaire aux travaux.

S’agissant de la répartition entre le propriétaire et le locataire, le bail étant le contrat qui vous lie à votre fermier, il fait la loi des parties. Autrement dit, vous devez vous y référer pour connaître les obligations qui vous incombent. Si rien n’est prévu au bail, comme tout locataire, le fermier est tenu d’entretenir le fonds loué. Mais le statut du fermage limite l’obligation du preneur aux seules réparations locatives, ou de menu entretien, qui ne sont pas dues à la vétusté, à la force majeure ou au vice de construction. L’article 1754 du code civil donne quelques exemples de réparations locatives, mais qui ne couvrent l’étendue des obligations qui incombent au fermier. En fait, le texte renvoie aux usages locaux. Vous pouvez contacter la chambre d’agriculture pour connaître ceux applicables dans votre zone. Vous pouvez également vous référer au contrat type des baux ruraux de votre département. Dans certains cas, on peut retrouver ce type de clause : « Le preneur entretient les chemins d’exploitation et ceux des cours de ferme. Il fournit les matériaux nécessaires et assure le comblement des trous. »

Dans votre hypothèse, tout dépend de la nature des travaux réalisés par la mairie. Relèvent-ils d’un entretien locatif, ou vont-ils au-delà ? Selon le cas et selon les usages locaux, la prise en charge ne sera pas la même.