La cession du bail est normalement interdite. À titre dérogatoire, elle est autorisée au profit des descendants mais c’est une faveur accordée au fermier. C’est pourquoi elle est subordonnée à l’agrément préalable du bailleur. Si celui-ci s’oppose à la cession, le fermier peut saisir le tribunal paritaire des baux ruraux. Le défaut d’autorisation du bailleur doit se baser sur des motifs sérieux. Pour se prononcer les juges apprécient en général trois critères : les qualités du cessionnaire (la fille), le comportement du preneur et le respect de la réglementation des structures.

Attention, la demande de cession doit être préalable à la cession. À défaut, elle est sanctionnée par la nullité de l’acte, autrement dit, la cession est nulle. Elle peut être un motif de résiliation du bail à la demande du propriétaire. Le propriétaire peut se tourner vers le tribunal paritaire des baux ruraux pour demander la résiliation.