« Il est urgent d’attendre que le maïs soit bien mûr pour déclencher sa récolte », préconise Jean-Luc Verdru, d’Avenir Conseil Élevage (ACE). Le rendement de la plante progresse en effet jusqu’à ce qu’à ce que la plante atteigne 37 % de matière sèche (MS). « Or, 1 point de matière sèche de plus, c’est 200 kg de matière sèche par hectare de plus dans le silo, calcul-t-il. Dans les zones où les terres sont rares, il est donc important de viser le rendement maximum. » Concrètement, entre 30 et 37 %, le différentiel de rendement est de 1,4 t/ha (0,2 t/ha x 7 (37 – 30)).
« Lorsque la plante a terminé son cycle, son taux d’amidon est aussi à son maximum, souligne Jean-Luc Verdru. Selon les variétés, ce taux peut atteindre 35 %. Ainsi, un maïs récolté à maturité peut être considéré à la fois comme un fourrage et un concentré. Pour les rations, aujourd’hui de plus en plus diversifiées (ensilage d’herbe, enrubannage…), un maïs riche en amidon « dur » constitue un bon complément énergétique. Cette année, alors que les récoltes d’herbe ne sont pas toujours de bonne qualité, l’amidon du maïs sera particulièrement le bienvenu. Il peut éviter de ramener de la céréale dans la ration. »
Plus sec et moins encombrant
Autre point qui plaide en faveur d’une récolte à 37 % de matière sèche, c’est un plus faible encombrement. À 37 %, l’encombrement moyen mesuré est de 0,92, contre 0,99 pour un ensilage à 31 % de matière sèche. « L’animal pourra donc en ingérer davantage, déclare Jean-Luc Verdru. Si la difficulté de conservation pour un ensilage sec est souvent redoutée par les exploitants, elle peut être contournée en adaptant la taille de coupe en fonction du taux de matière sèche et en prenant soin à la confection du silo. Il convient de rester vigilant au bon éclatement du grain. »