«En trois ans, le poulet est devenu la deuxième recette de l’exploitation derrière le chou à choucroute. Il pèse entre 30 et 40 % de mon chiffre d’affaires et compense la perte subie par le recul du prix du tabac. Ma marge poussin/aliment est un peu supérieure à la moyenne de référence de 12 €/m². C’est conforme aux prévisions. Investir dans un second bâtiment ne me ferait pas peur », indique Philippe Buchmann, 37 ans, installé à Duttlenheim (Bas-Rhin). Éleveur néophyte, il se félicite d’avoir investi 400 000 € en 2014 dans un bâtiment de 1 500 m² chauffé au gaz, dans lequel il démarre, tous les 70 jours environ, des bandes de 30 000 poussins JA 957, vaccinés contre la maladie de Marek et la bronchite infectieuse. « Le technicien du fabricant d’aliment suit les lots. J’ai un indice de consommation de 2 qui me satisfait. Les animaux sortent entre 45 et 55 jours à des poids de 1,7-1,8 kg jusqu’à 2,2 kg », précise-t-il.

Origine locale

Ce contexte incite Siebert Volailles à jouer l’origine locale. Fin 2016, le volailler a lancé une filière « poulet du Grand Est ». Elle a déjà trouvé sa place dans trois et bientôt quatre enseignes de la grande distribution. « Le nom de chaque éleveur figure sur l’étiquette. Nous devons sécuriser l’origine au consommateur », insiste Bruno Siebert. Les cinquante éleveurs qui travaillent en intégration avec l’abatteur, sont invités à parler de leur métier aux clients des grandes surfaces en participant à des animations. Siebert Volailles les dédommage sur la base du Smic (90 € net/jour), frais en sus.