Enfant, Sylvain Boisseau jouait de temps en temps à la ferme avec quelques petits tracteurs. Aujourd’hui, à l’âge de vingt-quatre ans, ce jeune salarié agricole vendéen détient plus de cent cinquante miniatures de matériels agricoles. Lorsqu’il ne travaille pas sur la ferme familiale située à La Jaudonnière, en Vendée, Sylvain construit des dioramas, ces reproductions à l’échelle 1/32 de travaux aux champs ou à la ferme. « J’ai découvert ma passion en 2011, raconte-t-il. Avec ma classe de bac pro, nous cherchions à financer un voyage et des camarades ont souhaité organiser une exposition de modèles réduits. Nous avons invité une vingtaine de collectionneurs et accueilli plus de six cents visiteurs. » Ce jour-là, Sylvain est frappé par la qualité des réalisations, qui imitent très fidèlement les scènes agricoles. « La précision des maquettes, l’imagination débordante de leurs concepteurs…, c’est ce qui m’a plu », confie-t-il.
Plus de 1 000 visiteurs
Très rapidement, le lycéen achète ses premiers modèles réduits et participe à des rassemblements. Son réseau de connaissances s’étoffe et, en 2012, il organise une deuxième exposition. Devant le succès, la manifestation devient annuelle.
En 2015, Sylvain fonde avec des amis l’Association des passionnés de la miniature agricole (Apma), qu’il préside. « Auparavant, je préparais ces journées avec d’autres associations, car il faut des bénévoles et un minimum de moyens, explique le jeune homme. Depuis que nous avons fondé l’Apma, nous sommes autonomes. L’exposition se tient un dimanche de novembre à la salle polyvalente de Bazoges-en-Pareds. Selon les éditions, nous recevons entre mille et mille deux cents visiteurs pour une trentaine d’exposants. Tout cela est prenant, mais j’apprécie ce milieu de passionnés. »
Sylvain expose principalement lors de rassemblements dans le Grand Ouest (Venansault, Saint-Pierre-la-Cour, Exoudun, Campbon,…), mais visite des bourses dans d’autres régions françaises. Ainsi, je rencontre de nombreux collectionneurs qui m’invitent à leur propre journée. Je suis ainsi allé jusqu’en Picardie et en Lorraine. La maquette est un excellent outil pour présenter mon métier à des visiteurs non initiés au monde agricole. Je projette de m’installer un jour et je trouve qu’il est important de communiquer. »