«Au foot, c’est comme dans la vie, il faut s’accrocher et rester actif sur le terrain, même quand on vient d’encaisser deux buts coup sur coup ! », lance Baptiste Imbert. Installé en Gaec à Montferrand, dans l’Aude, ce jeune céréalier de vingt-cinq ans a déjà une longue expérience de ce sport. « Mon père était entraîneur au club de Labastide-d’Anjou, un village tout proche. Il m’y a inscrit quand j’avais six ans. J’ai tout de suite accroché à ce jeu de ballon, où je me suis fait des copains. »
Le foot l’a ouvert aux autres et lui a fait découvrir la force de l’équipe. « On ne joue pas pour soi, mais pour le collectif. C’est un engagement, que j’ai retrouvé au syndicat Jeunes Agriculteurs », note Baptiste. Il apprécie également le challenge, la compétition. « À douze ans, avec mon équipe junior, nous avons gagné la coupe de l’Aude », se remémore-t-il avec fierté. Mais son meilleur souvenir date d’il y a quatre ans, lorsqu’il a été sélectionné directement en équipe 1, après avoir joué en équipe 3.
Le goût de l’effort
L’ambiance de ce club est excellente. « Bien sûr, nous cherchons à obtenir de bons résultats, mais nous jouons aussi pour le plaisir. Et même lorsque nous perdons, nous partageons des moments conviviaux après le match », note Baptiste, qui a noué de solides amitiés.
Ces footballeurs amateurs ont à cœur de progresser et s’entraînent intensivement. « Le mardi soir, nous développons nos capacités physiques et, le vendredi, notre technique de jeu, précise l’ancien milieu de terrain, passé en défense. Le poste que j’occupe désormais demande de l’endurance. Il ne faut pas lâcher la garde ! » Cette pratique lui apporte un équilibre. « Après une grosse journée à la ferme, j’apprécie d’aller me défouler sur le terrain, explique-t-il. Cela me vide la tête. »
D’un naturel très actif, Baptiste a longtemps fait d’autres sports en complément : course à pied, vélo de descente et moto-cross. « Aujourd’hui, j’ai moins le temps, dit-il. Je cours encore quand je peux. C’est important pour garder la forme et éviter de se blesser sur le terrain. » L’an dernier, le jeune homme s’est fait une entorse au pied : « Pendant trois mois, je n’ai pas pu jouer ! »
Entre la ferme, le syndicat et le foot, l’agenda de Baptiste est bien rempli. « Il n’est pas toujours facile de tout concilier, avoue-t-il. Il m’arrive d’aller directement du champ jusqu’au stade en tracteur. Mais je tiens à faire au moins un des deux entraînements de la semaine. Le dimanche, je participe aux matchs. » Ceux-ci attirent les passionnés des alentours, les anciens joueurs, leur famille, et procurent de l’animation. « Le foot est aussi important que l’école ou le café pour faire vivre un village ! », conclut le jeune sportif.
Frédérique Ehrhard