Porc : Un coût alimentaire réduit pour les mâles entiers

Les charges alimentaires sont plus élevées pour les éleveurs de mâles castrés et, dans une moindre mesure, de mâles immunocastrés comparativement aux éleveurs de mâles entiers. Cet écart s’est renforcé avec l’augmentation du prix de l’aliment. C’est ce qui ressort des simulations réalisées par l’Institut du porc (Ifip) via son outil numérique Sim’Alter (1).

« Avec un prix d’aliment à 279 €/tonne, la réduction des charges alimentaires est de 3,35 à 3,65 €/porc sorti en arrêtant la castration et de 0,51 €/porc sorti en optant pour l’immunocastration. Quand le prix de l’aliment atteint 400 €/tonne, cette réduction va de 4,64 à 4,67 €/porc sorti en mâles entiers et de 0,73 €/porc sorti en mâles immunocastrés », a indiqué Alexia Aubry de l’Ifip, lors de la journée Tech Porc le 29 novembre 2022.

Meilleure efficacité alimentaire

Ces résultats s’expliquent par une meilleure efficacité alimentaire des mâles entiers, surtout si l’aliment couvre totalement leurs besoins en acides aminés. « Les mâles entiers ont des besoins nutritionnels supérieurs aux mâles castrés. Quand ces besoins sont assurés, ils ont un meilleur potentiel de croissance notamment si on leur distribue un aliment plus riche en acides aminés et si les conditions sanitaires et de logement sont maîtrisés sur l’élevage », appuie l’experte.

Différentes études ont évalué l’incidence sur l’indice de consommation. « Si l’aliment couvre les besoins haut de gamme des mâles entiers, l’écart d’indice entre un élevage femelles-mâles castrés et un élevage femelles-mâles entiers est de 0,21 point en engraissement (30-120 kg), à la faveur de ce dernier. Si l’aliment couvre partiellement les besoins, l’écart est de 0,19 point. Les mâles immunocastrés ont des besoins similaires à ceux du mâle entier jusqu’à deux semaines après la deuxième injection. Ensuite, ils se comportent comme des mâles castrés. L’incidence sur l’indice de consommation n'est de 0,02 point si l’aliment distribué couvre les besoins des mâles », détaille Alexia Aubry.