En 2013, l’EFSA publiait ses premières orientations pour l’évaluation des risques liés aux produits phytopharmaceutiques pour les abeilles. À la suite d’une demande de la Commission européenne en 2019 et d’une consultation ouverte en 2022, elle annonce l’actualisation de ce document ce 11 mai 2023 dans un communiqué de presse. Ce rapport indique comment évaluer le risque pour les abeilles mellifères exposées aux produits phytopharmaceutiques dans les zones agricoles. Cette révision à pour but de prendre en compte les « dernières connaissances scientifiques et […] les méthodologies les plus récentes pour […] l’évaluation des risques ».
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D’après la législation de l’Union européenne 1107/2009, les produits phytopharmaceutiques sont approuvés à condition qu’une évaluation des risques montre l’absence d’effets inacceptables sur l’environnement, y compris les abeilles. Ce dossier prend en compte « les différentes durées des effets (aigus et chroniques) et des différents stades de vie des abeilles (adultes et larves). Pour les abeilles mellifères, il considère les effets possibles à long terme d’une exposition à de faibles doses de produits phytopharmaceutiques. […] Le document contient également des recommandations concernant les risques associés aux métabolites et aux mélanges de produits phytopharmaceutiques », précise l’Efsa.
Du côté des abeilles mellifères, les gestionnaires de risques ont convenu d’une valeur de 10 % comme niveau maximal autorisé de réduction de la taille des colonies. « Le guide examine l’exposition par contact lorsque les abeilles entrent en contact avec les produits phytopharmaceutiques et l’exposition par l’alimentation lorsque les abeilles consomment du pollen et du nectar contaminés dans différents scénarios d’exposition », expliquent les auteurs. Cette évaluation comprend les zones traitées intentionnellement et les zones environnantes contaminées. Pour les bourdons et les abeilles solitaires, un tel seuil n’a pas été défini par manque de données.
Et maintenant ? La Commission européenne s’apprête à travailler avec les États membres en vue de l’approbation du document par le comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux.