« C’est le moment de réfléchir au positionnement des macérations dans son itinéraire technique. Ces extractions de principes actifs par la fermentation sont une véritable trousse à pharmacie pour aider nos plantes. Elles sont à alterner avec les levures et les acides aminés », fait savoir Baptiste Maître, consultant chez Vers des sols vivants

Baptiste Maître est consultant chez Vers des sols vivants. (©  Aude Richard)

« La macération d’orties va booster le feuillage. Sur les céréales, elle est recommandée en complément du premier traitement (5 1/ha), après un désherbage. On peut effectuer un fongicide si besoin au stade dernière feuille étalée, puis rééquilibrer le sol avec une macération dix jours plus tard », complète ce dernier.

Consoude en début de cycle

Il ajoute : « La macération de consoude stimule l’activité du sol et favorise la floraison. Elle est à privilégier en début de cycle. Celle de la bardane agit davantage face au stress hydrique et le remplissage des grains, grâce à la potasse qu’elle contient. Elle sera donc plus efficace en fin de cycle. Pour lutter contre les insectes, une macération d’ail ou de fougère, seule, est recommandée. »

« Pour la fabrication des macérations, privilégier des plantes fraîches, des plantes entières et une fermentation en semi-anaérobie. Il est également possible d’acheter des solutions prêtes à l’emploi (environ 2 €/l). Pulvériser à 5 l/ha, plutôt le soir, lorsque l’hygrométrie dépasse les 70 %. Il est possible de mélanger deux macérations, 3 l d’ortie et 3 l de consoude lors du même apport, mais ne pas dépasser 10 l/ha, cela aurait un effet dégressif », précise enfin le spécialiste.