« Les États membres de l’Union européenne se prononceront la semaine prochaine sur un projet la Commission européenne, qui vise à instaurer des droits antidumping sur les importations de solutions azotées, prévient la FNSEA ce 4 septembre 2019. Cette mesure augmenterait de 6 % les coûts de production des producteurs de grandes cultures français et minerait encore un peu plus leur compétitivité. »
Pour cinq ans
Selon le syndicat, Bruxelles veut instaurer pour cinq ans, des « droits antidumping définitifs sur les importations de solution azotée (UAN) en provenance de la Russie, des États-Unis et de Trinité-et-Tobago. Ces trois pays sont les principaux fournisseurs de l’UAN consommée en France. Cette nouvelle taxe renchérirait de plus de 6 % les coûts des producteurs de grandes cultures français utilisateurs de solution azotée, [soit] la moitié de leurs revenus avant impôts ! »
Les associations spécialisées de la FNSEA pour le secteur des grandes cultures ont déjà tiré la sonnette d’alarme à ce sujet. « Dans un marché européen largement ouvert aux importations des pays tiers, la concurrence mondiale joue à plein […] alors que les agriculteurs sont forcés d’acheter les engrais au prix fort sur un marché européen non concurrentiel et protégé. Comment espérer rester compétitif dans un monde où nos concurrents de la zone de la mer Noire, du Mercosur et de l’Amérique du Nord ont accès à des engrais nettement moins chers ? »