Duel de ministres. Lors de sa conférence de presse de rentrée, le 6 septembre 2016, Ségolène Royal a déclaré qu’elle allait travailler avec Stéphane Le Foll à la mise en place d’un dispositif séparant la vente des produits phytosanitaires du conseil sur leur utilisation. Elle l’avait déjà annoncé à l’issue de la conférence environnementale des 25 et 26 avril derniers.
Un sourire agacé
Interrogé le lendemain, Stéphane Le Foll n’a pu réprimer un sourire agacé. « Je la verrai, mais j’ai déjà arbitré, la loi d’avenir pour l’agriculture du 13 octobre 2014 a déjà arbitré, s’est-il repris. On garde le conseil, on le rend même obligatoire car derrière une stratégie très claire a été mise en place. » Quel est son but ? Trouver des alternatives aux phytos, avec le biocontrôle notamment, et inciter à diminuer leur utilisation de 20 % sur cinq ans avec les certificats d’économie des produits phytosanitaires (CEPP).
La même question s’était posée pour les produits vétérinaires. « J’ai bien réfléchi, je n’ai pas choisi la voie du découplage et cela a bien fonctionné : la consommation d’antibiotiques a diminué de 40 %. C’est plus une question de prix que de découplage », est-il convaincu.