« C’est la fumée blanche venue de Bruxelles que l’on attendait », se réjouit David Gréau, président du syndicat du solaire Enerplan. Le relèvement du seuil d’appel d’offres pour les installations photovoltaïques en toiture reçoit enfin l’aval de la Commission européenne. Les tarifs réglementés concerneront bientôt les centrales allant jusqu’à 500 kWc. L’autoconsommation devrait également être favorisée, avec une revente du surplus au même prix que pour l’injection intégrale dans le réseau.
La filière attend un maintien des prix annoncés
Cette mesure avait été initialement annoncée lors du dernier Salon de l’agriculture, en février 2020. Le gouvernement comptait ensuite sur une entrée en vigueur au premier trimestre de 2021. L’étude du projet d’arrêté par Bruxelles était le dernier élément bloquant.
Il appartient désormais à la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et aux ministères de la Transition écologique et du Budget de faire paraître officiellement ces nouveaux tarifs.
« Nous souhaitons maintenant que ce soit bien les tarifs annoncés jusqu’à présent qui s’appliquent », souligne David Gréau. Ces prix avaient été prévus en septembre 2020. Pour la tranche des 100 à 500 kWc, il s’agirait de 9,80 centimes d’euros par kWh.
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Des conditions à remplir
Le prix sera cependant conditionné à un bilan carbone de l’installation. Cela devrait favoriser les panneaux solaires produits en Europe, dont l’empreinte environnementale est meilleure que les modules chinois, qui dominent le marché.
La revente au prix garanti sera également plafonnée à une certaine production. Au-delà d’une injection d’énergie dans le réseau correspondant à 1 150 heures de fonctionnement à la puissance maximale, le prix de revente sera divisé par deux. Ce seuil correspond approximativement à l’ensoleillement annuel d’une ville comme Tours.