Pour les liniculteurs, le mois d’août est une période critique. Sachant que la maturité de la graine arrive plus tardivement que celle de la fibre, la récolte doit se faire en plusieurs temps. Le lin est d’abord arraché, et reste au sol pour que démarre le processus de rouissage (la dissociation des parties fibreuses de la plante grâce à l’alternance de pluie et de soleil).

 

L’écapsulage intervient quelques jours après, si la météo le permet ! Cette opération peut endommager les fibres si elles sont trop avancées dans leur processus de maturation. « Dans ce cas, il vaut mieux sacrifier la semence pour la fibre, qui reste le revenu principal sur la parcelle, admet Cyril Delacroix, liniculteur à Auffay, dans la Seine-Maritime. La production de semences est la cerise sur le gâteau, qui peut rapporter environ 500 euros par hectare, contre 2 500 en moyenne pour la fibre ».