En 2020, 12 508 chefs d’exploitation agricole se sont installés, soit une diminution de 6,7 % par rapport à 2019. Les chiffres ont été publiés par la MSA le 13 janvier 2022.

 

Moins d’installations tardives

Cet affaiblissement des installations s’explique par la diminution des installations dites « tardives », que ce soit dans le cadre d’un transfert entre époux (−21,3 %) ou des installations après 40 ans (−12 %).

 

Les installations avant 40 ans n’ont, quant à elles, chuté que de 3,5 %, s’établissant à 8 838 personnes. Ces jeunes installés représentent 70,7 % des nouvelles installations.

Le taux de renouvellement des exploitants agricoles s’établit à 2,9 % en 2020, contre 3,1 % en 2019. Le taux de renouvellement des exploitants agricoles calculé par la MSA correspond au ratio entre le nombre total de nouveaux installés et le nombre de chefs d’exploitation déjà en exercice.

La forme sociétaire séduit les jeunes

Cette année encore, les jeunes installés ont choisi majoritairement la forme sociétaire. 54,2 % des jeunes s’établissent en société : 24,8 % en Gaec et 17,4 % en EARL. La superficie moyenne du jeune installé atteint 34,1 ha en 2020, contre 35 ha en 2019.

 

Pour les installations dites tardives, la forme sociétaire est minoritaire. Elle représente moins de 20 % des installations qui résultent de transfert entre époux et seulement 42,8 % des installations après 40 ans.

Davantage de femmes et de pluriactivité

Les femmes représentent 32 % des jeunes installés en 2020, contre 30,5 % en 2019. Le taux de féminisation de l’ensemble des installés est de 39,6 %. Les installations par transfert entre époux concernent, dans 90 % des cas, les femmes.

 

31,1 % des jeunes femmes installées se déclarent pluriactives. Ce taux atteint 35,9 % pour les jeunes installés de moins de 40 ans. En 2020, 35,8 % des installés — jeunes ou tardifs — se sont déclarés pluriactifs, contre 34,9 % en 2019.

80 % des installés encore en activité cinq ans après

79,8 % des chefs d’exploitation installés en 2014 le sont encore en 2020. Ce taux est particulièrement élevé pour les installés de moins de 40 ans, puisqu’il s’établit à 87,6 %.

Pour les installés de plus de 40 ans, hors transfert entre époux, le taux de maintien passe à 69,3 %.

 

« Pour l’élevage de bovins de type mixte, 93,2 % des jeunes installés de 2014 sont toujours exploitants agricoles en 2020. Viennent ensuite, dans l’ordre décroissant du taux de maintien, les éleveurs de bovins laitiers, les éleveurs de bovins à viande, les agriculteurs pratiquant la polyculture ou le polyélevage, les arboriculteurs fruitiers, les viticulteurs », précise la MSA, qui observe une variabilité du taux de maintien en fonction de l’orientation économique de l’exploitation.

 

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