C’est avec un peu de retard que commence la passation de pouvoir au ministère de l’Écologie ce lundi 23 septembre 2024. Au lieu de 11h30, ce sera finalement à 12 heures que les ministres se réuniront tous devant l’hôtel de Roquelaure. Un délai pas étonnant puisque la principale intéressée, la nouvelle ministre à l’Écologie Agnès Pannier-Runacher se trouvait quelques minutes avant à 700 mètres de là, pour la passation au ministère de l’Agriculture.
[Vidéo] Annie Genevard nommée ministre de l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher à la Transition écologique (21/09/2024)
L’ancienne ministre déléguée à l’Agriculture, qui avait rejoint le gouvernement lors du remaniement de février dernier, prend ses fonctions dans un portefeuille au nom élargi : le ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques.
Des fonctions réduites
Malgré un nom de ministère de l’Écologie à rallonge, les fonctions ministérielles d’Agnès Pannier-Runacher sont réduites par rapport aux années précédentes : elle sera en charge notamment des dossiers sur la biodiversité dont elle espère accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale en cours ; des dossiers sur l’eau pour assurer la « meilleure qualité et disponibilité possible de cette ressource vitale » ; et de la prévention des risques climatiques. L’énarque connaît bien ce ministère puisqu’elle avait déjà rejoint le ministère de la Transition énergétique sous le gouvernement Borne de mai 2022 à janvier 2024.
Elle sera épaulée par Olga Givernet, ministre déléguée à l’Énergie en charge de l’efficacité énergétique, du nucléaire, de « toutes les énergies renouvelables » et de la sobriété énergétique.
Catherine Vautrin (LR) dirigera un ministère du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, avec sous sa tutelle, un ministère délégué aux Transports par François Durovray (LR) et un ministère délégué de la Mer et de la Pêche avec Fabrice Loher (UDI).
Rappelant son arrivée au ministère de l’Agriculture en pleine crise agricole, Agnès Pannier-Runacher a fait savoir à nouveau son engagement et « qu’il y avait tellement à faire pour répondre aux préoccupations de nos agriculteurs ». C’est dans ce climat qu’elle a assuré devant les journalistes à l’hôtel de Roquelaure : « J’apporte ici leur combat. »
Les agriculteurs « premiers acteurs »
Les agriculteurs sont, pour elle, à la fois « les premières victimes » et « les premiers acteurs de ces transformations en profondeur » pour anticiper le changement climatique. La femme politique qui se revendique de gauche et consciente qu’elle sera « isolée » dans ce nouveau gouvernement prône une écologie « populaire » et souhaite renforcer la prévention sur les risques climatiques (inondations, sécheresse).
Passée par l’Industrie, la Transition énergétique, et l’Agriculture, la haut-fonctionnaire poursuit son ascension ministérielle avec ce nouveau poste à la Transition écologique.