Dans la commune de Quelaines-Saint-Gault située en Mayenne, Olivier Gary et son beau-frère sont à la tête d’une exploitation composée d’un atelier porcin, d’un élevage bovin de 75 laitières avec 95 génisses et taries, le tout accompagné d’une centaine d’hectares.
Originale
Concernant le troupeau laitier, les vaches se trouvent dans une stabulation de logettes paillées à la main, alors que les génisses sont paillées par une machine hybride automotrice, un bol automoteur avec pailleuse de la marque Matrix, depuis septembre 2023.
Cette dernière a tout de suite conquis les deux associés. « Avant la Matrix, nous avions une machine hybride qui nous convenait, explique Olivier. Nous voulions donc rester dans ce registre, et avons choisi Matrix, qui commençait à être distribué dans le secteur. » Une volonté de continuer sur la même lancée pour ne pas chambouler les habitudes de l’exploitation, sans pour autant se retrouver avec un engin identique. C’est pourquoi, à l’occasion du changement, les agriculteurs ont troqué le matériel traîné pour une machine automotrice.

Olivier indique que ce choix était logique. « Le prix des machines a beaucoup augmenté depuis ces dernières années. Accumuler un bol mélangeur, une pailleuse et un tracteur revient plus cher que la Matrix. » Olivier poursuit en montrant le tracteur de cour, le seul sur l’exploitation, ce qui signifie qu’il aurait fallu investir dans un second tracteur pour une machine traînée.
C’est ainsi que l’automotrice italienne Matrix, de 16 m3 avec une vis mélangeuse à entraînement mécanique, a fait son entrée dans le quotidien d’Olivier. Avec ses 135 ch, l’automotrice est munie, pour le chargement de la ration, d’une fraise avant. Cette dernière est actionnée par une pompe hydraulique, la même que celle pilotant la pailleuse qui se trouve à l’autre extrémité de la machine.
Une pailleuse reste une pailleuse
Un potentiomètre dans la cabine permet de changer le mode de travail (chargement, paillage, déchargement) en toute simplicité. « Apprendre à maîtriser l’engin est ludique. C’est simple à prendre en main, tout est expliqué. Même l’écran tactile est facile à utiliser si on n’en a pas l’habitude », précise l’exploitant.

Olivier commence par remplir le bol de paille. Pour cela, il n’utilise pas la fraise pour charger la botte, mais un tracteur avec chargeur frontal. « Utiliser la fraise pour charger la paille n’est pas intéressant, justifie l’éleveur. D’une part, la paille serait trop finement broyée pour la litière. D’autre part, la machine est surtout plus longue à avaler une balle entière, et consommerait beaucoup plus de carburant. Alors que, de cette manière, j’ouvre la balle par terre, je la mets dans le bol et c’est bon. »

Une fois la paille chargée, Olivier positionne l’engin dans le couloir d’alimentation central, et le bascule en mode paillage grâce au potentiomètre. Le moteur de la pailleuse se met alors en route, avec la soufflerie, et il ne reste plus qu’à recouvrir la litière sale par de la matière fraîche.
Le flux de paille sort de manière homogène lorsque le bol est plein, mais quand celui-ci se termine, des paquets et du vide peuvent apparaître. Olivier joue alors de la pédale pour avoir une étable propre de manière uniforme, tout comme il manipule la goulotte avec un joystick. Lorsqu’elle est relevée, elle peut envoyer la litière jusqu’à 20 mètres.
Garder l’automotrice propre
La Matrix tourne tous les jours pour l’alimentation. Les passages de paillage dépendent beaucoup de la météo et des saisons, mais aussi de la qualité de la paille. Afin de garder sa nouvelle machine propre, et dans un état optimal, Olivier a mis en place une routine hebdomadaire.

« L’autonomie de l’outil est d’environ une semaine. Tous les samedis matin, je fais donc le plein et j’en profite pour graisser, nettoyer la cabine et ses vitres par la même occasion. » La machine reste ainsi propre puisqu’elle n’a pas réellement le temps de se salir.