Le printemps 2020 a laissé de mauvais souvenirs. Après un automne très doux et des semis tardifs (à la fin de mars et plus), les pucerons sont arrivés dans les parcelles de bonne heure, bien avant la floraison des pois. Les maladies virales se sont ensuite développées provoquant d’importants dégâts. « L’expérience de 2020 a servi de déclic ! Depuis, nous avons retravaillé sur ces attaques très précoces et identifié quatre virus, explique Anne Moussart, de Terres Inovia. Nous conseillons aussi de surveiller les populations de pucerons dès la levée des pois, tout particulièrement si le temps est doux et sec. »

Le plus souvent vert clair, parfois rose, le puceron du pois (Acyrthosiphon pisum) mesure entre 3 et 6 mm. En prélevant la sève des plantes, il occasionne des dégâts directs — notamment des avortements de boutons floraux — mais transmet aussi des virus, parfois plusieurs simultanément. Avant 6 feuilles, Terres Inovia conseille d’intervenir si plus de 10 % des plantes sont porteuses de pucerons. L’institut préconise — de manière préférentielle — un pyréthrinoïde autorisé sur pucerons ; le cas échéant, Karaté K (1,25 l/ha).

Jusqu’au stade de la floraison

De 6 feuilles au stade des boutons floraux, l’observation des pucerons se fera plus facilement en plaçant une feuille blanche (raide) sous la végétation avant de secouer les tiges et compter les pucerons. Terres Inovia préconise d’intervenir si on a plus de 10 à 20 pucerons par pied (Karate K à 1,25 l/ha de préférence ; à défaut, un pyréthrinoïde autorisé). En floraison, le seuil d’intervention est plus de 20 à 30 pucerons par plante. A ce stade, Karaté K n’est pas utilisable. Par contre, Mavrik Jet (2,4 l/ha) ou Teppeki (0,14 kg/ha) le sont. Leur utilisation est toutefois limitée à une application.