La Commission européenne a publié une nouvelle décision d’exécution en réponse à l’apparition de nouveaux foyers de fièvre aphteuse en Hongrie et en Slovaquie. Elle met en place des mesures d’urgence pour contrôler la propagation de cette maladie au sein de l’Union européenne.
L’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie doivent immédiatement mettre en place les zones réglementées, et des mesures de contrôle doivent être appliquées au moins dans ces zones. En principe, le mouvement d’animaux d’espèces sensibles depuis les zones de protection, de surveillance et autres zones réglementées vers des destinations situées en dehors de ces dernières est interdit. Des dérogations à cette interdiction ne peuvent être accordées que pour des transports directs vers un abattoir situé dans le même État membre, en vue d’un abattage immédiat. Ces transports sont strictement encadrés et doivent respecter plusieurs conditions : le véhicule utilisé doit répondre aux exigences de transport des espèces concernées, seuls des animaux ayant le même statut sanitaire et provenant du même établissement peuvent être transportés ensemble, et le moyen de transport doit être scellé par l’autorité compétente au départ et à l’arrivée. De plus, les animaux concernés doivent faire l’objet d’un examen clinique par l’autorité compétente dans les 24 heures précédant le transport.
Un premier foyer a été détecté en Allemagne au début de janvier sur des buffles d’Asie, rappelle l’Anses dans un communiqué, le 1er avril. En mars, la Hongrie et la Slovaquie ont signalé plusieurs foyers, touchant au total 6 566 bovins en Slovaquie et 4 446 en Hongrie au 2 avril. Les analyses réalisées par le laboratoire de référence de l’Union européenne ont confirmé qu’il s’agissait du sérotype O, dont la séquence génétique la plus proche remonte à un cas détecté au Pakistan en 2018. La France est officiellement indemne de la maladie, la dernière introduction, ponctuelle, datant de 2001, souligne la plateforme ESA dans une note du 2 avril.