Vacciner avant tout. Suite à la mise en place d’une zone régulée le long de la frontière belge pour contenir la FCO 3, le ministère de l’agriculture a accordé des Autorisations Temporaires d’Utilisation (ATU) à deux vaccins : le Bluevac 3, du laboratoire CZ Vaccines et le Bultavo 3, de Boehringer Ingelheim, révèle GDS France dans un communiqué en date du vendredi 2 août 2024. « L’État a anticipé la commande de 4 millions de doses de vaccins Bluevac 3 permettant de vacciner 2 millions de bovins et 600 000 doses de Bultavo 3, permettant de vacciner 600 000 ovins », détaille le GDS. Un troisième vaccin, le Syvazul-3, est encore en phase d’étude.

À partir du 14 août prochain, ces vaccins seront mis gratuitement à disposition des éleveurs de la zone réglementée qui souhaitent vacciner leurs animaux. Cette démarche sera volontaire. Les éleveurs pourront, au choix, vacciner eux-mêmes ou faire réaliser les injections par leur vétérinaire.

Réduire les effets de l’épidémie

En dehors de la zone régulée, les vaccins seront accessibles dès la mi-août. Ils seront à la charge des exploitants et pourront, là aussi, être administrés par le vétérinaire ou par l’éleveur. « S’agissant de vaccins sous ATU, ils ne peuvent pas être distribués via le Programme Sanitaire d’Élevage (PSE) », précise le GDS. Ils devront donc être demandés au vétérinaire traitant.

GDS France rappelle enfin qu’ « au vu des données scientifiques actuelles, les vaccins contre la FCO-3 ne permettent pas d’empêcher la virémie. Ils ne permettent donc pas de garantir qu’un animal vacciné ne soit pas infecté et source de contamination pour les autres. C’est pourquoi, à ce stade, ils ne peuvent pas être utilisés dans le cadre des mouvements (sortie de la zone réglementée FCO-3) ».

Ils restent cependant importants, pour limiter l’impact clinique et la mortalité, parce qu’ils réduisent la quantité de virus dans le sang et, par conséquent, les signes cliniques. Les animaux sont moins malades et la mortalité plus faible. Aux Pays-Bas, où ils sont utilisés depuis plusieurs semaines, la situation est meilleure dans les élevages ayant vacciné par rapport à ce qui avait été observé l’année passée, lorsque le vaccin n’existait pas.