C’est une première place dont le département de la Dordogne se serait bien passé. Le département est le plus touché par la tuberculose bovine. On dénombre à ce jour 27 cheptels infectés dont 9 sur la seule commune de Saint-Saud-Lacoussière en 2017. Vendredi 7 juillet, à la préfecture de la Dordogne, un comité de surveillance, de prévention et de lutte contre cette maladie s’est réuni avec l’objectif d’améliorer les moyens de prévention et de contamination des bovins.
« Jusqu’à présent, nous avons travaillé autour de la détection et de l’élimination des animaux infectés. Localement, on assiste à une problématique de recontamination des élevages. La prévention doit être renforcée, notamment par la mise en place des mesures de biosécurité : protection des bâtiments, abreuvoirs, clôtures, modification dans les pratiques d’élevage », insiste Frédéric Piron, le directeur départemental de la DDCSPP. Des dispositifs d’aides mises en place par la Région existent pour l’achat de matériels, notamment dans le cadre du programme Area (agriculture respectueuse de l’environnement en Aquitaine).
Un travail sur la faune sauvage
Un travail a été engagé pour éviter la contamination par la faune sauvage. En Dordogne, elle est entreprise tant pour les cerfs et sangliers que pour les blaireaux grâce à la participation de la fédération départementale des chasseurs et des associations de piégeurs. Le nombre de colliers a été augmenté.
Il y a urgence, car la Nouvelle-Aquitaine représente une proportion croissante des cheptels infectés de tuberculose. Les foyers recensés dans les départements de la Charente, de la Dordogne, des Landes, du Lot-et-Garonne, des Pyrénées-Atlantiques et de la Haute-Vienne représentent près de 85 % du total recensé à l’échelle nationale, ajoute Franck Martin, du service de veille épidémiologique en santé et protection animale.
« Nous devons jouer collectif. Car le risque que notre région perde à terme son statut de zone indemne est réel. Si tel était le cas, les conséquences économiques pour les éleveurs seraient dramatiques. Nous ne pourrions plus exporter les bovins, dans un contexte financier déjà difficile », insiste Nicolas Robert, du Groupement de défense sanitaire du bétail de Dordogne.