Retard de croissance, baisse de gain moyen quotidien (GMQ), mise à la reproduction retardée de plusieurs mois… Sous-estimer les conséquences du parasitisme chez les génisses peut coûter cher.Il arrive qu’en cours de saison de pâturage ou en sortie d’hiver, des symptômes de l’infestation s’expriment. Il s’agit, notamment, de diarrhées ou d’amaigrissement, pouvant mener jusqu’à la mort. Lors de l’entrée en bâtiment, contrôler le parasitisme des futures laitières est donc primordial. Cependant, la vermifugation ne doit pas être systématique.

« Les résistances aux antiparasitaires sont désormais avérées sur le terrain », confie Mickaël Martin, vétérinaire des groupements techniques vétérinaires (GTV) de Bretagne. Il conseille d’adapter le plan de vermifugation à son élevage, avec l’aide du vétérinaire, lors du bilan sanitaire d’élevage (BSE) ou d’une visite spécifique. Un chargement à l’hectare élevé, un pâturage prolongé ou le passage antérieur de bovins adultes contaminés sont des facteurs de risques à intégrer. La météo joue aussi un rôle important. « Le développement des parasites est plus rapide au printemps s’il fait précocement doux », observe Mickaël Martin. Une vigilance supplémentaire est requise en pâturage en zone humide, du fait de risque élevé de fasciolose (grande douve du foie).

Une année clé

Une attention particulière doit être accordée aux génisses de première année. L’enjeu est de trouver un compromis entre la mise en place de l’immunité et l’infestation parasitaire. « Lors de la rentrée à l’étable, il faut d’abord vérifier l’état corporel général de la génisse, son poil, sa croissance », conseille le vétérinaire. Des prélèvements de bouses pour une coproscopie, analyse simple et peu coûteuse, peuvent s’avérer utiles pour évaluer le niveau de parasitisme. Les résultats sont disponibles rapidement pour décider d’un traitement éventuel, préconisé généralement trois semaines après l’entrée en bâtiment.