C’est une première dans le rôle des établissements de santé sur la reconnaissance des maladies liées aux produits phytopharmaceutiques. Le CHU d’Amiens-Picardie a lancé une consultation « pesticides et pathologies pédiatriques » le premier octobre 2023 au Centre régional de pathologies professionnelles et environnementales des Hauts-de-France (CRPPE).
Objectif : « accompagner les familles et faire reconnaître l’exposition professionnelle d’un parent ou des deux parents aux pesticides. » Cette exposition professionnelle est aujourd’hui reconnue comme l’une des causes de certaines maladies de l’enfant comme les leucémies, les tumeurs cérébrales, les hypospadias et/ou les fentes labio-palatines.
Questionnaire distribué
Désormais, chaque famille d’enfant atteint ou qui a été atteint d’une de ces pathologies, dont le diagnostic remonte à moins de quinze ans, recevra un questionnaire pour rechercher une « exposition professionnelle d’un des deux parents sur une période de vulnérabilité autour de la grossesse de cet enfant ».
Si c’est le cas, un rendez-vous de consultation sera organisé avec le CRPPE et permettra d’évaluer s’il est recommandé de déposer une demande d’indemnisation au fonds d’indemnisation des victimes de pesticides. (FIVP)
Créé en 2020, le fonds permet aux victimes de pesticides de bénéficier d’une indemnisation. Les enfants exposés in utero par le biais des parents peuvent aussi percevoir une indemnisation. Mais actuellement, seulement 17 victimes exposées in utero ont déposé une demande d’indemnisation depuis 2021 sur un total de 976 dossiers.