Alors que l’échéance de l’arrêt de la castration à vif au 1er janvier 2022 approche, les éleveurs s’impatientent. Une association d’éleveurs pour le bien-être porcin s’inquiète des orientations du ministre de l’Agriculture, à savoir le maintien de la castration avec gestion de la douleur, pour satisfaire les abattoirs. « Il y a un consensus général des producteurs, de leurs organisations, des chambres d’agriculture et du syndicalisme pour demander un arrêt de la castration pour la grande majorité des porcs », rappelle l’association le 23 août. Alors que le porc mâle entier progresse partout en Europe (80 % en Espagne, 70 % aux Pays-Bas…), elle craint un manque de compétitivité des éleveurs français devant maintenir la castration, « qui va les amener dans une impasse économique ». L’économie de la non-castration est estimée à 10 €/porc. L’association demande « une compensation financière des éleveurs pour l’ensemble des surcoûts de la part des abattoirs qui exigeraient des porcs castrés ». La castration avec le nouveau protocole de gestion de la douleur prend 2 h 30, contre 1 h à vif et… 0 minute pour la non-castration !