Le lynx va-t-il disparaître de notre territoire ? C’est une hypothèse plausible, selon les études conduites par l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). Les experts estiment que la conservation de l’espèce souffre de trois handicaps : la faible connectivité des noyaux de populations, les destructions légales et illégales et la faible diversité génétique de la population.

Favoriser les passages entre massifs

Dans ce contexte, le préfet de la Région Bourgogne-Franche-Comté, coordonnateur du plan national lynx recommande trois actions prioritaires dans un communiqué du 6 décembre 2024.

  • La première vise à accélérer l’amélioration des connectivités de l’habitat du lynx boréal. L’objectif étant de créer et ou d’améliorer des aménagements (passage à faune, signalisation, réfection de clôture, etc.) favorisant des passages entre différents massifs.
  • La deuxième consiste à renforcer la lutte contre les destructions illégales du lynx boréal en intensifiant les actions de la police de l’environnement et en poursuivant la sensibilisation sur les enjeux de conservation de cette espèce.
  • Dans le but d’améliorer la diversité génétique, la troisième explorera la possibilité d’un recours à une opération de translocation de lynx boréal sur réserve d’en satisfaire les conditions de réussite.

Vis-à-vis de l’élevage, les conflits restent mesurés. Le lynx tue environ une centaine d’animaux domestiques victimes du lynx chaque année. Selon le site, les éleveurs face aux prédateurs, « les dégâts causés par le lynx à l’élevage sont moindres que comparativement à ceux dus aux loups ou aux ours. La particularité du lynx est toutefois de se spécialiser parfois sur certains troupeaux, engendrant des attaques répétées sur la même exploitation. »