Face à la pression du terrain et en plein débat sur l’élaboration d’un nouveau plan loup, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a confié en juillet dernier 228 échantillons au laboratoire Antigene, près de Lyon, pour détecter la présence éventuelle d’hybrides entre le loup et le chien.

228 échantillons

Ces échantillons, issus d’animaux morts ou constitués de prélèvements de fécès, d’urine ou de poils, ont été collectés par le réseau de correspondants, « dans le respect des protocoles en vigueur pour en garantir l’intégrité », indique l’ONCFS dans un communiqué du 13 septembre 2017.

L’office précise qu’une éventuelle hybridation entre deux espèces très proches comme le loup et le chien est complexe à détecter. Peu de laboratoires disposeraient du matériel et des compétences nécessaires. Le laboratoire Antigene fait partie des établissements reconnus au plan international.

130 analyses

Après élimination d’échantillons non exploitables, le laboratoire a établi que sur 130 individus, 92,5 % sont des loups non hybrides, tous de lignées italiennes. 2, soit 1,5 %, ont des signatures génétiques qui correspondraient à des hybrides de première génération et 6 % à une hybridation plus ancienne.

Des études complémentaires devraient être réalisées pour déterminer, entre autres, s’il y a des liens entre les échantillons des loups « hybrides ».

M.-F. Malterre