Il a longuement été question de gestion différenciée du loup sur les territoires, lors de cette première réunion du groupe national loup (GNL) après la mise en place du plan quinquennal pour la gestion du prédateur. « Nous voulons une gestion du loup équitable dans tout l’Hexagone, souligne Claude Font, en charge du dossier “loup” à la Fédération nationale ovine (FNO). Nous demandons que les notions de “non-protégeabilité” des troupeaux et de “conditionnalité” soient clairement définies. »
Inacceptable
Pour la Confédération paysanne, la différenciation régionale n’est pas acceptable non plus. « C’est parce que la mise en place des moyens de protection en Lozère et dans l’Aveyron représenterait des sommes très importantes que l’État propose de les classer en zone non protégeables, indique Thomas Vernay, de la Confédération paysanne. Ce projet tend à sacrifier les départements alpins qui subissent la prédation depuis plus de 20 ans. »
Les représentants de la FNSEA, de JA, de la FNO, de l’APCA et de la FNB ont profité de la réunion pour demander, « à ce que les éleveurs disposent d’un droit de défense permanent, déconnecté des plafonds de prélèvement à fixer, afin de protéger leur troupeau comme le leur avait promis le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. »
L’hybride dans le flou
Au sujet des hybrides, « le préfet coordonnateur a indiqué que les analyses génétiques seraient systématiques et que si un loup hybride était prélevé, il ne serait pas décompté du plafond », ajoute Claude Font. Pour autant, le terme d’hybride reste encore flou et la FNO souhaite « qu’une définition claire soit mise en place. Concernant les indemnisations reçues par les éleveurs pour les attaques dues aux hybrides, les militants demandent qu’elles ne soient pas remises en cause. »