La liste des mécontents continue de s’allonger. Michel Dantin, député européen du Sud-Est, s’indigne aujourd’hui, le 25 janvier 2018, dans un communiqué de presse, devant « l’indifférence du gouvernement aux problématiques des éleveurs dans le cadre du plan loup 2018-2023. À quoi servent les consultations avec les organisations professionnelles si on ne les écoute pas ? », interroge-t-il.

Deux fois plus de « victimes » en 5 ans

L’élu de la première région touchée par la prédation rappelle aussi que le chiffre des « victimes » du loup a doublé en cinq ans, pour atteindre près de 12 000 têtes. « Le loup est strictement protégé depuis plus de 30 ans et n’est plus menacé d’extinction, ajoute-t-il. En revanche, les conséquences de la prédation menacent toute une filière, qui joue un rôle structurant dans beaucoup de territoires ruraux. Comment expliquer cet entêtement qui a coûté 25 millions d’euros au contribuable l’an dernier en moyen de protection et indemnisation des éleveurs ? J’ai peur que l’idéologie n’ait pris le pas sur le réalisme, dans la gestion de ce dossier au gouvernement. »

 

Michel Dantin précise aussi que la question du loup sera abordée le 15 mai prochain à Bruxelles, lors d’une réunion en présence de députés européens, de parlementaires nationaux et du commissaire européen à l’Environnement, Karmenu Vella.