Barbara Pompili avait commandé une expertise auprès des scientifiques de l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) et du Muséum national d’histoire naturelle sur le loup et son évolution à l’horizon de 2025-2030. Celle-ci a été présentée le 24 mars 2017.

 

« S’il y a bien un mot à retenir de la présentation de cette expertise, c’est le mot incertitude, déclare la FNO dans son communiqué de presse. Il y a trop d’incertitudes partout : sur la modélisation de la croissance actuelle de la population des loups, sur les effectifs de loups à venir et donc sur la dynamique de la population, sur les effectifs à retenir pour assurer une viabilité de l’espèce, sur le territoire à prendre en compte pour étudier de manière logique l’évolution de la population. »

 

Pour l’organisation syndicale, la réponse des scientifiques est limpide : « La science n’est pas en mesure de prédire de manière exacte l’évolution de la population de loups sur le territoire français, de même qu’il est aujourd’hui impossible de prédire l’effet des actions de gestion sur cette population. » Les scientifiques préconisent donc de mettre en place « une gestion adaptative qui permettra en fonction de l’objectif visé de réévaluer les actions, année après année, en fonction de la réaction des loups et des conséquences sur l’élevage ».

« Les loups sont aux portes des villages »

Reste à connaître l’objectif visé. « C’est au tour du ministère de l’Environnement de prendre une décision, insiste la FNO. L’objectif global est-il la conservation de l’espèce, avec des loups qui vivent en harmonie avec les habitants et les utilisateurs du territoire, comme le souhaite Barbara Pompili, ou le maintien de l’élevage en plein air, qui façonne et entretient les paysages qui font la richesse de notre pays », interroge le syndicat qui conclut en signalant que « les loups sont aux portes des villages, et qu’ils « commencent à menacer les populations humaines ».