Il aura fallu à peine plus d’un an pour que le Plan loup parvienne à atteindre son objectif. L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) l’a annoncé dans son communiqué du 6 décembre : « Il est probable que l’estimation de l’effectif en sortie d’hiver 2018-2019 dépasse les cinq cents loups. » Ce seuil de viabilité devrait permettre un réexamen du dispositif de gestion, comme s’y était engagé l’État. Début décembre, l’ONCFS indiquait qu’il « travaillait d’ores et déjà pour être en mesure de nourrir les réflexions pour la révision des modalités de gestion si cette évolution se poursuit cet hiver. »

Les éleveurs touchés attendent cette nouvelle gestion de pied ferme, car la pression est toujours plus importante auprès des troupeaux. Au 31 octobre, le bilan des dommages, communiqué par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) Auvergne-Rhône-Alpes, indiquait un nombre de victimes à plus de 10 800 têtes toujours en hausse par rapport à l’année dernière à la même date. L’augmentation est quasi générale dans les départements anciennement colonisés, mais le prédateur continue aussi d’élargir son périmètre d’action. L’Yonne et les Pyrénées-Atlantiques font, par exemple, désormais partie des départements concernés. Une nouvelle grille d’indemnisation est en cours de discussion. Commune aux dommages des ours et des lynx, elle devrait être mise en application en 2019. marie-france malterre