Bâti au XIIe siècle puis détruit en 1789, le château de Grignan doit sa renaissance à Marie Fontaine, riche héritière du nord de la France. En 1912, en visite dans le Sud, elle tombe sous son charme, l’achète et dépense sa fortune pour le restaurer. Elle meurt en 1937, quelques années après la fin des travaux, et profitera peu de son œuvre.

Si la visite du château lui rend aujourd’hui hommage, son nom n’est pas resté dans les mémoires. Contrairement à celui de Madame de Sévigné dont la correspondance avec sa fille, Françoise-Marguerite de Sévigné, épouse du comte de Grignan, fera la notoriété. Très affectée par l’éloignement de sa fille partie à Grignan, Madame de Sévigné lui écrira de nombreuses lettres depuis Paris, aujourd’hui considérées comme un classique de la littérature française du XVIIe siècle. Elle fit aussi trois longs séjours au château et y mourut en 1696. Racheté par le département de la Drôme en 1979, le château accueille des manifestations culturelles. Cet été, une adaptation du Cid de Corneille y sera proposée.

Clémentine Vignon

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